21 novembre 2024
Présent dans l’eau de mer comme dans certains sols, le sel est un élément que l’être humain a apprivoisé depuis des années. Il est peu nécessaire à l’équilibre alimentaire, mais son utilisation en cuisine est essentielle car il est la base de l’assaisonnement de tous les aliments.
Un moulin sur la table ou un bocal de gros sel rose de l’Himalaya dans la cuisine, le sel est présent partout. Lequel faut-il choisir pour quel usage ? Le sel non iodé est-il à privilégier ?
Les différents types de sel utilisés en cuisine
Le sel est un produit courant. Il ne faut pas en abuser, mais on a du mal à se passer de cet exhausteur de goût qui sublime nos plats. Cependant, il devient compliqué de choisir le sel que l’on va utiliser au quotidien.
Les rayons de magasins se remplissent de sels aux caractéristiques et aux prix différents. On retrouve en réalité deux grandes familles de sel sur le marché.
Le sel naturel ou sel marin
C’est un sel qui ne subit aucune transformation. Généralement, il est extrait de l’eau selon des techniques bien précises. Puis, on le récolte à la main dans les marais salants. Il contient des vitamines et des minéraux de façon naturelle. On l’appelle aussi sel non iodé car l’ajout d’iode est presque systématique dans les autres catégories de sel.
Dans les magasins bio, on retrouve uniquement du sel naturel. Néanmoins, précisons que le sel bio n’existe pas. C’est un produit minier qui ne peut pas obtenir la certification en agriculture biologique.
Le sel raffiné ou sel de table
Présent sur toutes les tables, le sel raffiné fait partie du quotidien de beaucoup de consommateurs. Il a subi des traitements permettant de lui donner une couleur blanc immaculé et une texture très fine. Il contient plus de 95 % de chlorure de sodium, mais aussi des additifs tels que les anti-agglomérants.
La plupart du temps, le sel raffiné est iodé et fluoré. Les industriels utilisent ce procédé depuis plusieurs années pour pallier les carences en iode. Effectivement, manquer d’iode peut être dangereux, pour la santé de la thyroïde entre autres.
Choisir le bon sel
Il est naturel de penser qu’un sel riche en vitamines et en minéraux est meilleur pour la santé. Le sel non iodé rassure car il n’a subi aucun traitement. On le consomme à l’état naturel. Son prix est plus élevé et c’est un indice de sa qualité.
Cependant, la carence en iode est à prendre au sérieux. Il est recommandé de consommer au total 100 à 150 mg d’iode par jour. C’est une quantité difficile à atteindre avec l’alimentation et cela peut mettre en danger l’équilibre de la thyroïde.
Il faut savoir qu’un excès d’iode est dangereux pour la santé. Mais si on respecte les recommandations de l’OMS, c’est-à-dire 5 g de sel maximum par jour, on ne risque rien, même si on utilise du sel iodé.
En outre, l’iode possède un inconvénient : certaines personnes la détectent à la dégustation. Elle peut donner un goût amer aux aliments.
La question à se poser est la suivante : est-ce que le rôle des industriels est de modifier les produits naturels pour y ajouter des éléments essentiels à la bonne santé des consommateurs et consommatrices ?
L’iode se retrouve dans les fruits de mer, ainsi que dans certains poissons d’eau de mer. Les algues marines en contiennent également. Il est donc possible de veiller à consommer ces produits régulièrement pour garantir des apports en iode suffisants.
Il faut retenir que le sel contient de l’iode naturellement, mais en quantité insuffisante pour remplir les apports recommandés. Il faut alors choisir de compléter ces apports par :
- des produits contenant de l’iode naturellement (comme les huîtres ou les algues marines)
- des produits transformés pour contenir plus d’iode (comme les sels iodés)
Dans tous les cas, la consommation de sel est à contrôler et à réduire. Le coupable ici est le chlorure de sodium qui, selon de nombreuses études, augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et d’insuffisances rénales entre autres.
Nul besoin de se mettre à manger sans sel, mais il ne faudrait pas dépasser 5 g de sel par jour au total.
Quel sel non iodé faut-il acheter ?
Le sel rose de l’Himalaya
Le sel rose de l’Himalaya connaît un succès remarquable, grâce à sa couleur et aux effets du marketing. Il contient 84 minéraux et oligo-éléments différents, et son goût subtil relève à merveille les viandes grillées. Cependant, sa popularité entraîne des désagréments. En réalité, il est produit au Pakistan ou en Amérique latine. Il est compliqué d’obtenir une traçabilité claire et d’être certain que le sel contient les minéraux promis. Vérifiez bien son prix qui peut parfois être exorbitant.
La fleur de sel de Guérande
Récoltée en France, la fleur de sel de Guérande est une Indication Géographique Protégée qui délimite la zone de production ainsi que les techniques utilisées. Elle a également obtenu un Label Rouge certifiant sa qualité. C’est un sel naturel non iodé qui relève délicatement les grillades et les plats du quotidien.
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